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      La Source

      le 07/07/2025

      L'assemblée générale du quartier La Source

      Le mercredi 2 juillet marquait la fin de l’alerte rouge à la canicule mais aussi l’assemblée générale du quartier de La Source. Les habitants étaient nombreux à s’être réunis autour du maire et des élus, dans une salle encore bien chauffée des derniers jours de chaleur, pour débattre des sujets qui leur tenaient à cœur.

      Crédit : J.Puyo

      Serge Grouard, maire d'Orléans, a débuté cette nouvelle assemblée générale par une mise en perspective du quartier de La Source : “Ce n’est plus le quartier à l’image négative qu’on pouvait connaître il y a plusieurs années. Les choses ont bien changé : on n’entend plus parler de La Source pour sa délinquance et comme un quartier étant en dehors de la ville d’Orléans. C’est un quartier qui a connu, et qui connaît toujours, des rénovations sur les logements sociaux, une arrivée de plusieurs équipements sportifs ; j’ai une pensée pour le championnat du monde de baby-foot qui s’est tenu ici et qui était un événement exceptionnel. L’ouverture de la médiathèque, la transformation de l’hôpital en CHU et l’important tissu associatif ont contribué à l’image positive du quartier de La Source. »

      La sécurité et la tranquillité publique ont rapidement été placées au cœur des échanges. Le maire a souligné une chute vertigineuse de la délinquance dans le quartier et réitéré sa politique de tolérance zéro concernant la tranquillité à laquelle les habitants ont droit. Alors qu'il y a 25 ans, 150 plaintes étaient déposées chaque mois, ce nombre est aujourd'hui tombé à seulement 5 à 8 par mois.

      La problématique des déchets et des encombrants a ensuite été abordée avec l’annonce de la création d’une brigade de l’environnement, qui aura pour première mission de se concentrer sur les déchets sauvages. Florent Montillot, premier maire-adjoint à la sécurité et tranquillité publiques, a complété l’intervention du maire en dévoilant un projet de vidéos nomades, qui seront prochainement déployées. Ces dernières auront pour vocation d’enregistrer tous les dépôts sauvages et ne seront pas fixes. Régulièrement, elles seront placées à différents endroits afin de réduire la pollution environnementale. 
      Des habitants ont également soulevé la problématique bien connue de la lutte contre la prolifération des rats. Les élus se sont voulus rassurants, affirmant avoir pris le problème à bras-le-corps grâce à des opérations conjointes et répétées avec les bailleurs sociaux.

      Autre préoccupation à laquelle Serge Grouard a apporté une explication, celle du logement : « Il y a une inquiétude sur des opérations menées par des promoteurs qui sont actuellement à l’arrêt, à cause de la crise nationale. La problématique de trouver un logement est donc grandissante. Plus de 5000 personnes sont actuellement en attente d’un logement sur Orléans. Mais je le répète, la crise est à un niveau national ».

      Parmi les autres sujets abordés

      Le marché au tissu qui empiète sur la piste cyclable : Plusieurs options sont envisagées. La première serait de déplacer ce marché grandissant ailleurs. Mais où ? Deuxième option mise en avant et probablement envisagée, celle de revenir à ce que ce marché était initialement « un petit marché de tissu local avec moins d’exposants. »

      - La question des arbres en ville. Les habitants sont nombreux à avoir soulevé différentes problématiques : arbres coupés trop drastiquement, arbres protégés finalement arrachés par les nouveaux propriétaires, nouveaux arbres plantés, morts faute d’arrosage par la Ville, etc. Le maire a tenu un discours ferme, notamment concernant un promoteur qui s’était engagé auprès de la mairie à conserver des arbres et qui les a finalement détruits, en catimini : « Il y aura des sanctions pour ceux qui ont arraché les arbres volontairement. Quand on sait que l’arbre le plus cher d’Orléans est estimé à 80 000€, je réfléchis bien à deux fois avant de détruire un arbre. Certains, de bonne foi, ne savaient pas. Il leur sera demandé, à minima, de replanter. » Concernant les arbres nouvellement plantés qui meurent par manque d'eau, les élus ne peuvent que constater l'impossibilité d'arrosage régulier depuis deux ans en raison d'épisodes de sécheresse. Cette situation est amplifiée par l'absence d'un arrêté ministériel nécessaire à l'utilisation de l'eau filtrée issue de la station d'épuration du quartier.

      L’avenir des friches industrielles : un habitant a soulevé la question du devenir de différents bâtiments de La Source. Sur cette question, Serge Grouard indique : « L’ancien site de traitement EDF appartient à Habitat et Patrimoine et il devrait être réhabilité. Concernant la crèche Lavoisier, nous avons le souhait de la céder. Le bâtiment du Conseil départemental ne nous appartient pas non plus mais ils envisagent aussi de le réhabiliter (activités + logements). Le bâtiment des chèques postaux appartient quant à lui à La Poste mais il y a eu un AMI qui n’a pas abouti. Les anciens locaux de l’INSEE sont assez dégradés et nous travaillons à sa réhabilitation avec un promoteur. Enfin concernant l’ancien hôpital, la question de le détruire n’est pas dans nos projets actuels. Déjà parce que ça a un coût. Ensuite parce qu’il est encore utilisé, notamment pour la vaccination Covid et pour l’accueil des nouveaux laboratoires de l’Inserm.

      L'installation de bancs a été réclamée à plusieurs reprises, mettant en lumière le vieillissement de la population du quartier et les distances parfois longues à parcourir dans ce grand quartier. Si entre 300 et 400 bancs sont d’ores et déjà installés à La Source, la mairie se dit ouverte à en installer de nouveaux si besoin, tout en veillant à ce que ces derniers ne se transforment pas en squats.

      La sécurité routière a également été abordée à plusieurs reprises ; notamment la sécurisation de certaines rues où les voitures circulent trop vite, ainsi que les rodéos urbains et le délabrement de certaines pistes cyclables. La question a été prise au sérieux par la mairie, qui propose un plan de sécurité routière en trois volets : la répression (renfort de la police municipale et opérations conjointes avec la police nationale), la prévention (actions pédagogiques auprès des écoliers) et la sécurisation des pistes cyclables (notamment en recensant et en aménageant les points dangereux).