Tendances des recherches actuelles

      Environnement , Saint-Marceau

      le 04/03/2025

      Restauration de la Roseraie Jean-Dupont

      La Mairie d’Orléans, en collaboration avec l’association Les Amis des Roses Orléanaises, lance un vaste projet de restauration et de valorisation de la Roseraie Jean-Dupont.

      Située aux abords du parc Léon-Chenault et adossée à l’église Saint-Marceau, cette roseraie unique de plus de 2 000 m², créée en 1995, est dédiée aux variétés orléanaises de roses. Elle tient son appellation « Jean Dupont » du pépiniériste du même nom qui exerçait son activité ici même, avec ses enfants.

      En attendant la phase de travaux

      En fin d’année, la roseraie Jean-Dupont entamera une nouvelle ère avec sa restauration complète. Objectifs : mettre en valeur la collection de roses anciennes, créer un aménagement de jardin paysager à « l’anglaise » et instaurer une gestion durable de la roseraie. En attendant la phase de travaux (prévue de décembre 2025 à fin 2026-début 2027), la roseraie va passer entre les mains expertes des archéologues du Service d'archéologie de la ville d’Orléans. Et ce, dès ce mois de mars. 

      « Le diagnostic durera environ une semaine, souligne Clément Alix, archéologue, référent architecture pour les périodes médiévale et moderne. Le lieu a déjà fait l’objet de fouilles en 1995 au moment de sa création, fouilles au cours desquelles l’Inrap avait découvert des sépultures du 12e siècle en lien avec l’ancienne église de Saint-Marceau. Il est donc fort possible que nous trouvions de nouveau des éléments de ce type. Par ailleurs, toujours dans la roseraie, nous allons creuser au pied des murs de l’ancienne église, datés des 15e-16e siècles, afin de savoir s’ils reposent sur des fondations encore plus anciennes. » 

      Sur le terrain, des fosses d’environ deux mètres de profondeur vont permettre de procéder au diagnostic et aux différents sondages, pour une estimation du « potentiel » archéologique du site. « Nous étudierons les relevés et matériels recueillis pour un envoi à la Drac, qui décidera de la suite à donner à l’opération – soit le lancement d’un programme de fouilles plus approfondi, soit l’arrêt en l’état. » Pour rappel, en 2017, des sépultures (datées du 15e au 18e siècles) avaient été mises au jour, sur le parvis de l’église Saint-Marceau. À l’été 2023, ce fut également le cas pour la voie galloromaine et médiévale, à l’emplacement de la rue Saint-Marceau, ainsi que des sépultures, à l’ouest de l’église.

      Le projet 

      Il vise à redonner tout son éclat à ce lieu emblématique en le repensant autour d’un aménagement paysager d’inspiration anglaise. Les allées sinueuses et les pergolas accueilleront une sélection de rosiers grimpants, offrant un cadre propice à la contemplation tout au long de l’année. Un soin particulier sera apporté à la sélection des espèces, toutes d’obtention orléanaise, créées entre 1819 et 1939, pour préserver et valoriser ce patrimoine végétal exceptionnel.

      Le projet s’inscrit également dans une démarche écologique, avec des pratiques durables telles que l’amélioration des sols, l’utilisation de paillage naturel, le choix d’espèces résilientes aux évolutions climatiques, une gestion différenciée de l’entretien pour préserver les auxiliaires naturels et réduire les intrants chimiques, l’intégration d’îlots de fraîcheurs ainsi que la dé-imperméabilisation de 800 m² de sols pour favoriser l’infiltration naturelle de l’eau.

      Un chantier en plusieurs étapes

      • Été 2024 : Mise en culture des rosiers sélectionnés.
      • Mars 2025 : Fouilles archéologiques (avec fermeture ponctuelle du site).
      • 2ᵉ semestre 2025 : Phase d’études et de conception.
      • Décembre 2025 : Lancement des travaux (et fermeture du jardin).
      • Fin 2026 - début 2027 : Replantation des rosiers et finalisation du jardin.

      Ce projet ambitieux, qui vise également la labellisation du Conservatoire des Collections Végétales Spécialisées (CCVS), renforcera le rayonnement d’Orléans en tant que ville-jardin et préservera un patrimoine horticole unique.

      Esquisse de la future Roseraie