La médiathèque était presque trop petite pour accueillir la centaine de personnes présentes. Ce samedi 8 novembre, l’autrice jeunesse Marie-Aude Murail a dévoilé son nom sur le fronton de la médiathèque des Blossières. Une dénomination logique, la femme de mots ayant souvent fait d’Orléans et en particulier du quartier des Murlins, le cadre de ses récits.
« Quand j’ai appris qu’il était question de donner mon nom à la médiathèque, j’ai eu un petit temps d’incrédulité car généralement, on vous réserve ce genre de surprise quand vous êtes mort, et çà vous fait nettement moins plaisir… J’apprécie donc pleinement et consciemment l’honneur que me fait la ville d’Orléans. Car c’est au 2 rue du Colombier que j’ai écrit quelques-uns de mes meilleurs romans si je peux m’exprimer ainsi sans manquer à la modestie, et c’est par l’imaginaire que je me suis installée dans cette ville du Loiret dont j’ignorais tout. »
Tout au long de son intervention, Marie-Aude Murail a convoqué ses personnages, petits et grands héros du quotidien, avec la lecture de passages d’ouvrages choisis. Une évocation empreinte de fantaisie, d’humour et d’un certain sens théâtral, saluée par les applaudissements (et les rires) fournis de l’assistance.
« Sans perdre de temps, j’ai pris un emploi de coiffeuse chez Maïté Coiffure, rue de la Cerche, d’institutrice à l’école primaire de la rue Bannier, de conseillère conjugale et familiale à l’hôpital de la Madeleine, de directeur d’une agence de transports routiers dans la proche banlieue orléanaise, de prof de théâtre au Conservatoire d’Art dramatique et, pour terminer, de psychologue au 12 rue des Murlins. » L’auditoire initié a, bien sûr, reconnu les histoires nées dans la tête et le cœur de celle qui s’applique « à faire aimer des personnages derrière lesquels se cachent de vrais gens. »
Pour rappel, la médiathèque des Blossières est la première en France à porter le nom de l’autrice reconnue internationalement. Un bel hommage et une invitation à lire ou relire Sauveur & fils,La fille du docteur Baudoin ou encore Vive la République !
M. Prévost





