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      Institutionnel

      le 02/07/2025

      Jean-Paul Imbault s’est éteint

      Orléans perd l’un de ses visages les plus familiers et les plus aimés. Jean-Paul Imbault, adjoint au maire délégué à la ville jardin, s’est éteint subitement, laissant derrière lui le souvenir d’un homme profondément engagé, passionné par le vivant et par les autres.

      C’est avec une profonde émotion que la Ville d’Orléans a appris le décès de Jean-Paul Imbault, figure emblématique de notre ville, intimement liée à son identité et à sa culture horticole. Adjoint au maire en charge de la Ville Jardin, ancien conseiller départemental, animateur de l’émission Tous au jardin sur Ici Orléans, auteur de plusieurs ouvrages dédiés à la nature et à notre patrimoine végétal… 
      Jean-Paul Imbault n’était pas seulement un élu, il était un passeur de mémoire et de savoirs, un amoureux du vivant, un homme passionné et passionnant.

      « Partout où il agissait, il semait. Des idées, des émotions, de la tendresse. Il avait ce don rare de faire éclore la beauté, y compris là où elle semblait endormie. Porte-voix d’une ville verte et généreuse, il œuvrait avec ferveur pour que chaque parcelle de notre territoire respire, s’embellisse et s’épanouisse. Il voyait dans chaque graine une promesse et dans chaque arbre un héritage », souligne Serge Grouard, Maire d’Orléans.

      Rigoureux et infatigable, Jean-Paul Imbault a été l’un des grands architectes de la transformation verte d’Orléans. À la tête de la délégation « Ville Jardin », il a porté une politique paysagère ambitieuse, fondée sur l’excellence horticole, l’adaptation climatique et la transmission. Il travaillait main dans la main avec les équipes des espaces verts, qu’il connaissait, soutenait et valorisait avec fierté. Sous son impulsion, près de 130 000 m² d’espaces ont été réaménagés depuis 2020, donnant naissance à une ville plus respirable, plus belle, plus résiliente.

      Mais il ne se contentait pas de coordonner : il incarnait. Il connaissait chaque projet, chaque jardinière, chaque bulbe planté. Il a accompagné la renaissance de lieux aujourd’hui emblématiques – le jardin de l’Hôtel-Dieu, la place Cardinal Touchet, le parc Berthe Morisot – tout en impulsant la création de nouveaux îlots de fraîcheur dans les quartiers les plus minéraux. Il veillait à l’ouverture des serres municipales pour faire connaître les savoir-faire de la Ville, imaginait des scénographies florales éphémères, poétiques et populaires, comme celle installée autour de la statue place du Martroi pour les Fêtes de Jeanne d’Arc, ou encore place de l’Étape pour le passage du Tour de France.

      Le fleurissement saisonnier, la végétalisation des rues, la transformation des cours d’écoles, la restauration des cimetières ou encore les micro-végétalisations participatives s’inscrivaient dans une même vision : faire de chaque recoin d’Orléans une promesse de nature. Il fut aussi à l’origine des ronds-points potagers, du déploiement d'espèces économes en eau, d’une gestion raisonnée des strates végétales, de l’événement Nuances de roses, ou encore d’une politique exemplaire de replantation arborée : pour chaque arbre abattu, au moins deux sont plantés. Il portait fièrement le cap symbolique franchi en 2025 : un million de bulbes plantés en trois ans, au cœur d’une dynamique locale assurée par le centre de production horticole municipal.

      Ce travail patient et exigeant, conduit avec les 149 agents du service des espaces verts, a valu à Orléans le renouvellement du label national "4 Fleurs", ainsi que l’obtention de distinctions prestigieuses, parmi lesquelles les labels "EcoJardin" pour le Parc Floral et "Jardin Remarquable" pour plusieurs sites. Jean-Paul Imbault a su conjuguer exigence technique, sensibilité artistique et engagement écologique. Il lègue à Orléans bien plus qu’un paysage transformé : une exigence et un modèle.

      Les cinq baptêmes de roses célébrés le 20 juin dernier resteront comme l’un de ces instants rares, où l’émotion et la fierté se conjuguent. Pour Jean-Paul Imbault, voir renaître à Orléans l’art de l’obtention horticole, plus de cinquante ans après la dernière rose locale, relevait d’une véritable consécration. Il y percevait le signe d’une tradition retrouvée, porteuse de beauté et de sens.

      Son attachement indéfectible au quartier Saint-Marceau, son investissement sans faille au sein de la Corporation de la Saint-Fiacre, son respect profond des traditions populaires témoignaient d’une fidélité sincère à la terre, à la transmission et aux racines.

      La Ville d’Orléans salue avec gratitude et émotion sa mémoire, et adresse à sa famille, à ses proches, ainsi qu’à toutes celles et ceux qu’il a accompagnés ou inspirés, ses condoléances les plus sincères.