Dépôts sauvages sur l’espace public, sacs-poubelles au pied des bornes d'un point d’apport volontaire, détritus « à ciel ouvert »… Qui n’a jamais fait ce triste constat au détour d’une rue ou près de son domicile ?! Pour lutter contre ces actes d’incivisme, la ville d’Orléans s’est dotée d’une brigade de l’environnement (1). Et depuis sa mise en place, l’équipe composée de quatre agents assermentés « occupe » le terrain dans les six quartiers d’Orléans. « Neuf caméras de surveillance mobiles placées à des “points” stratégiques nous permettent de visualiser la commission des infractions, souligne Rémi Courbet, responsable de la brigade de l’environnement. Nous nous rendons alors sur place pour recueillir des preuves de l’identité du ou des auteurs des faits. »
Techniquement, la plateforme vidéo Vizzia (2) permet d’isoler les passages durant lesquels les incivilités sont commises, évitant la mobilisation en permanence d’un agent derrière les écrans de contrôle et les longues heures de visionnage. À noter, les neuf caméras sont régulièrement déplacées dans un souci d’efficacité et de réactivité. Par ailleurs, la brigade de l’environnement patrouille au moins deux fois par semaine de manière aléatoire dans chaque secteur.
230 infractions relevées
Le contrevenant – particulier ou professionnel – identifié reçoit un courrier d’information relatif à son infraction. Il dispose de dix jours « de plaidoirie et de contradiction » pour s’expliquer sur les faits reprochés. Après étude de sa demande, la Ville pourra lui adresser une lettre d’indulgence – à ce jour, une dizaine ont été établies depuis la création de la brigade –, clôturant la procédure. Dans le cas où l’infraction est validée, le contrevenant reçoit un arrêté d’amende administrative avec la somme à régler (en fonction du type et de la quantité des déchets), le Trésor public ayant pouvoir de recouvrer la contravention. Entre août et septembre, 230 infractions ont été relevées (dont 50% commises par des non-Orléanais). Pour rappel, au-delà de la pollution visuelle et des nuisances olfactives, les dépôts « à ciel ouvert » constituent un risque sanitaire évident, avec l’apparition et la prolifération de nuisibles (rats, pigeons…).
L'affaire de tous
La brigade œuvre sur d’autres champs d’action liés aux problématiques environnementales sur l’espace public, avec une vocation de sensibilisation : respect des règles d’hygiène sur l’espace public (urine, crachats, jets de papiers, mégôts…), de la réglementation dans les parcs et jardins (déjections canines, circulation de véhicules non autorisés sur les sites…) ; lutte contre le nourrissage des nuisibles (pigeons…), contre la mécanique sauvage, le dépôt de produits dangereux (huiles, produits toxiques…) à proximité des réseaux d’assainissement, etc. Le respect du cadre de vie pour le mieux vivre ensemble demeure bien l’affaire de tout un chacun !
(1) La brigade est intégrée au sein de la direction de la Sécurité et de la Tranquillité publiques
(2) Dans le cadre de la réglementation en vigueur de la Commission nationale de l’informatique et des libertés.
