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      Economie - innovation

      le 29/06/2017

      Assises nationales du centre-ville

      La métamorphose du centre-ville : l’exemple d’Orléans

       « Place à la métamorphose ! ». En venant à Orléans, les Assises nationales du centre-ville ont choisi une ville hôte qui sied parfaitement au thème de leur 12e édition, ces 29 et 30 juin. Invité à ouvrir ces deux jours de rencontres et de réflexions sur l’avenir des centres-villes, Olivier Carré, maire d’Orléans et président d’Orléans Métropole, a mis en perspective les actions et les leviers qui ont permis la transformation de la ville et impulsé un nouveau dynamisme. Le travail a été engagé dès 2001 et a pu s’inscrire dans la durée grâce à la continuité politique. « Notre objectif était de créer une unité de lieu, en répondant à des questions de mobilité, d’animation, de sécurité, de patrimoine. Il nous fallait non seulement convoquer l’urbanisme mais aussi toutes les fonctions qui président au fonctionnement de la ville. »  

      Un espace unifié…

      Première action, « unifier l’espace » en lui conférant une tonalité à travers cette pierre calcaire puisée dans des carrières situées à une centaine de kilomètres d’Orléans. « Elle a permis de faire resurgir une forme d’authenticité », au point de donner l’impression d’avoir toujours été là. « Elle a façonné les bases du paysage, calmé et relevé le niveau de tous les espaces publics (environ 30 000 m2 traités). »

      A ensuite été introduit le végétal, partout où cela était possible, pour créer des ambiances, « des lieux où l’imaginaire rencontre le réel ». Le plan lumière a, lui aussi, contribué à « créer une singularité, à souligner des détails et révéler une ambiance nocturne appréciée de tous. » Les habitants disposent aussi de plus de terrasses et de points de restauration dont l’organisation est encadrée par une charte afin de garantir unité et confort visuel.

       … et révélé

      La ville d’Orléans a également demandé aux habitants du centre-ville de s’engager dans un vaste plan de ravalement de façades. En une dizaine d’années, plus de 1 000 ont ainsi été restaurées, révélant de nombreux pans de bois, colorés comme ils l’étaient à l’origine. « Orléans n’a certes pas de châteaux, mais elle s’est révélée à travers un tissu urbain remarquable. » Ce secteur piétonnier, parmi les plus importants de France, est desservi par deux lignes de tram. Des vélos sont disponibles à la location et un nouveau parking en ouvrage a été créé pour faciliter l’accès et le stationnement dans le cœur de ville.

      Les quais de Loire, débarrassés des voitures, sont devenus un nouveau spot prisé des habitants et des touristes qui profitent de cette fenêtre ouverte sur le fleuve royal. Même chose place du Martroi, entièrement piétonne. « On s’est également doté d’outils qui nous ont permis d’aller assez loin dans la captation de bâtiments pour le logement digne et la création de cellules commerciales adaptées aux besoins d’aujourd’hui. »

      « J’ai rendez-vous avec Orléans »

      « Cette transformation va se poursuivre jusqu’en 2022 environ. Mais elle n’a d’intérêt que si les acteurs du centre-ville s’en emparent, en premier lieu, les commerçants. Ils sont impliqués dans toute notre programmation d’animations et de développement de l’image d’Orléans. » Le dynamisme du cœur de ville est bien réel avec la mobilisation des acteurs culturels également qui ont accepté de « sortir de leurs structures » pour faire de la rue un espace scénique, en prise directe avec le public. Chaque semaine se déroulent des « hors des murs », entièrement gratuits, qui éveillent l’intérêt, la curiosité, réveillent l’émotion et les sensations. « Aujourd’hui, les gens se disent “J’ai rendez-vous avec Orléans”. Cela concourt à donner du sens à tout ce qui a été entrepris pour métamorphoser le centre-ville. »

      -> Le centre-ville d’Orléans compte environ 15 000 habitants et accueille près de 10 000 000 de visiteurs par an.